dimanche 26 février 2012

iCombat

Non, il ne s'agit pas d'un nouveau produit Apple mais d'un nouveau système mis au point par une boîte américaine qui s'est retrouvé des représentants commerciaux de choix parmi des stars du paintball US.

Faisons une petite présentation de ces commerciaux de choc : Glenn Takamoto (Dynasty), Jon Richardson (Infamous), Yosh Rau (Dynasty), Pete Utschig (Dye Precision / Ironmen), Matty Marshall (Sports Media Productions / XSV). On peut difficilement faire mieux niveau crédibilité et popularité dans la communauté des joueurs de paintball outre-Atlantique.

Mais revenons donc sur ce fameux produit mis en avant par ces représentants de luxe. iCombat de son petit nom, est un mélange entre l'airsoft et le laser game. Une petite vidéo en suivant ce lien vous donnera une idée du concept et m'évitera de longues explications.

Quel rapport avec le paintball ? A priori, aucun, nous sommes d'accord. Mais il me plaît à croire qu'à défaut de faire du tord au marché américain à court terme, il pourrait tout du moins détourner des joueurs potentiels de se lancer dans le futur en raison d'un coût beaucoup moins important et finalement d'une expérience en terme de sensation relativement proche.

En y regardant de plus près, le système iCombat élimine un paquet d'inconvénients lié intrasèquement au paintball.

  • Plus de consommable
  • Plus de masque
  • Plus de triche - désactivation du lanceur de l'adversaire touché
  • Plus de bouteille à rééprouver
  • Plus de soucis écologique

Avouez que ça commence à faire beaucoup d'éléments en la faveur d'un tel système. Autant, l'aspect militaire ne pose pas vraiment de soucis d'image aux Etats-Unis, bien au contraire, autant en Europe et particulièrement en France, ce serait très vite une nouvelle chasse aux sorcières. Cela dit, rien n'est impossible, et faire fabriquer des lanceurs sans aucun rapport avec du militaria est théoriquement à la portée de ces mêmes personnes.

D'un point de vue purement professionnel, je me dis que ce truc a un potentiel absolument génial pour venir épauler une activité paintball déjà existante. Je suis même à peu près sûr, qu'au final, les clients occasionnels d'un terrain se redirigeront toujours vers ce nouveau choix. Plus de prise de tête avec les masques de locations pourris, plus de soucis non plus pour les porteurs de lunettes, tout le monde se reconnaît sur le terrain, etc. etc. etc. Je ne vous fait pas de dessin, je suis sûr que parmi vous, beaucoup voient déjà exactement les applications possibles.

Un autre signe qu'iCombat n'est peut-être pas un phénomène passager ? Tippmann s'est d'ores et déjà penché sur le concept et propose un premier kit d'adaptation à ses lanceurs. Je faisais allusion dans un billet précédent que KEE préparait une révolution pour cet été permettant à tout le monde de se lancer dans le monde du paintball, et si eux aussi se lançaient sur ce nouveau marché ?

vendredi 24 février 2012

Le futur de la NPPL

L'annonce de la fusion avortée de la NPPL et de la PSP le 1er Décembre 2011 avait été très rapidement suivie d'annonces des industriels du secteur faisant part de leur déception mais surtout, de leur impossibilité de continuer à supporter deux circuits parallèles. Les choses se précisent depuis quelques semaines.

Cette nuit un nouveau communiqué de presse diffusé par l'un des monstres du marché paintball, à savoir Procaps/Draxxus a annoncé suivre l'exemple de KEE/Empire en prenant le parti du circuit XBALL de la PSP.

Outre les liens étroits qui unissent ces marques historiques à la PSP, il s'agit aussi d'un choix purement économique. Offrant depuis quelques années un nombre d'équipes et d'exposants plus important que la NPPL, il paraissait logique que ces marques se rangent sous la bannière du circuit XBALL historique.

On peut également imaginer que le nouveau partenariat entre Sports Media Productions et la PSP qui assurera la couverture médiatique de toutes les étapes pour la saison 2012 n'est pas étrangère à cette décision. Il y a surement quelques deals en cours pour de la visibilité pendant le stream des évènements.

Un coup d'oeil à la liste des sponsors des deux ligues permet de faire un rapide état des lieux plus que favorable à la PSP. Cette dernière regroupe la quasi intégralité des ténors du genre, que ce soit au niveau de la bille, de l'équipement ou des lanceurs.

La NPPL a connu ces dernières années, de plus en plus de difficultés, que ce soit sur le plan interne ou encore de polémiques sur la qualité de l'arbitrage au plus haut niveau. Ces soucis, l'ont conduit au fil des années à perdre de plus en plus d'équipes - en plus de la concurrence farouche du format XBALL. Son dernier et meilleur atout était sa différenciation sur le format de jeu, le 7 Man. Format qu'elle vient d'abandonner cette saison au profit d'une adaptation du format XBALL.

Concrètement, que reste-t-il aujourd'hui à la NPPL pour se démarquer de son principal concurrent ? Plus grand chose si vous voulez mon avis. A vrai dire, je ne vois pas l'intérêt aujourd'hui pour une équipe de choisir la NPPL au détriment de la PSP qui présente un capital crédibilité bien plus important.

Il se pourrait bien, finalement, que nous assistions aux derniers jours d'un circuit mythique qui a écrit certaines des plus belles pages du paintball. Et, ironie du sort, a également lancé la plupart des équipes Pro actuelles, équipes qui aujourd'hui évoluent au sein de la PSP.

mercredi 22 février 2012

KEE - ITV de John Robinson

Nous y sommes, la nouvelle saison de paintball est d'ores et déjà lancé bien qu'aucune étape n'ait encore eu lieu. Les interviews se succèdent pour faire la part belle aux différents acteurs du marché et ainsi lancer la machine pour l'année 2012. Cette semaine, c'est au tour du CEO de KEE de passer par la case interview sous la houlette du site US Pro Paintball

Comme toute ITV qui se respecte, commençons par une courte biographie du CEO de KEE : John Robinson. Ce gaillard a découvert le paintball en 1995 sur un terrain situé à Hong Kong mais ne se lancera finalement en tant que professionnel en 2006 lorsque la société pour laquelle il travaille - K2 - rachète JT. Quelques années plus tard, c'est au tour de KEE de racheter la filiale JT et de lui proposer par la même occasion le poste qu'il occupe actuellement, fort de ses 20 ans d'expérience dans le monde des biens de consommation de sport.

Pro Paintball décide d'entrée de jeu de lui poser quelques questions quand à la fusion - manquée - de la NPPL et de la PSP. Sans surprise, John Robinson fait connaître ses regrets quand au non rapprochement des deux principaux circuits US. KEE attendait beaucoup de cette fusion et estime qu'elle est nécessaire pour donner un réel sens au monde de la compétition. Elle permettrait aux joueurs Pro d'avoir plus d'influence et ainsi de leur permettre de vivre pleinement de leur engagement et par la même occasion, de mieux représenter leurs sponsors.

La conséquence directe de l'échec des négociations entre les deux circuits de paintball US est le choix de KEE de porter toute son attention sur la P.S.P au détriment de la N.P.P.L. Leurs équipes engagées dans le second circuit, pourront compter sur leur soutien, mais la marque sera absente des tradeshows ne vendant ni ne présentant aucun produit pour la saison à venir.

Pro Paintball revient ensuite sur l'affaire Valken. Pour ceux qui auraient loupé cet épisode américain, Valken s'est vu refuser le droit d'entrée dans la cour très privée des revendeurs de billes sur le circuit de la P.S.P. Cette dernière arguant qu'un nouvel acteur aurait pour effet de réduire la rentabilité des autres vendeurs déjà présent. Pas de surprise ici de la part de KEE qui soutient le Board de la P.S.P et vient appuyer les dires concernant le coût économique de la présence d'un revendeur sur les manches de ce circuit - plusieurs centaines de milliers de dollars et le besoin impératif de maintenir un nombre de vente minimum de cartons pour que leur présence reste rentable.

On attaque ici la partie croustillante de l'interview. John Robinson dévoile une partie de la stratégie de KEE pour la saison 2012. Tout d'abord, il dénonce l'absence de réelle avancée dans le monde du paintball depuis 5-6 ans et permettant à de nouvelles personnes de s'initier à cette activité. Il annonce que KEE travaille actuellement sur une solution qui devrait changer cet état de fait, et qu'un nouveau produit/concept sera lancé cet été. Malgré une demande de précision de la part de Pro Paintball, J. Robinso se contentera de préciser qu'un grand nombre de personnes jusque là écartées pour diverses raisons auront alors la possibilité de se plonger dans le paintball.

Pour conclure son interview, John Robinson s'aventure à faire quelques prévisions sur l'avenir du marché du paintball dans les deux/trois ans à venir. Il estime que de nouvelles opportunités apparaîtront pour de nombreux acteurs, que ce soient les industriels, les propriétaires de boutiques ou de terrains, et cela notamment grâce à leur nouveau produit/concept - marketing inside.


Source : Pro Paintball

Article original : ITV John Robinson, KEE CEO

vendredi 17 février 2012

Octopussy (2)

Une petite mise-à-jour du sujet que j'ai abordé la semaine dernière concernant la "soumission" d'un nouveau kit d'obstacles par Sup'Air Ball aux principaux circuits de paintball à travers le monde.

Les photos et les vidéos ont fait leur apparition sur les forums au fur et à mesure que les kits ont été reçus et installés par les terrains. Les joueurs en ont profité pour faire quelques essais et le peu que l'on puisse dire c'est que le taux de satisfaction n'est pas très élevé.

En plus de ces tests grandeurs nature - mais en condition d'entraînement et sur des layouts non fournis par les circuits, un peu moins de 1.000 personnes ont donné leur avis à travers deux questionnaires [lien PBNation - privé] [lien ProPaintball] liés à la première impression laissée par le nouvel obstacle. Le résultat est là encore sans appel, plus de 80% des personnes interrogées pensent que ces nouveaux obstacles sont un pas en arrière.

Loin d'écouter sa clientèle, la P.S.P a décidé de passer outre la grogne générale et a proposée en avance la prochaine configuration du terrain utilisé pour l'étape de Galveston au Texas. Là encore, les réactions sont mitigés, bien qu'il y ai un peu plus de flottement dans les réactions [lien].
Pour ma part, je trouve cette première configuration de terrain peu concluante. Certes le snake devient jouable grâce à l'ajout d'autres obstacles destinés à couper les lignes, mais cela au détriment d'autres parties du terrain. Si vous jetez un coup d'oeil au plan fourni [lien], vous oublierez bien vite l'utilisation des corners ou de tout obstacle en fond de terrain.

Finalement, le seul circuit de paintball qui aura su se détacher d'Adrenaline Games aka Sup'Air est la N.P.P.L qui aura annoncé qu'elle n'utilisera pas le nouveau set mis en place cette année.

Il faut croire, qu'Adrenaline Games a enfoui ses racines (financière ?) bien trop profondément chez Paintball Sports Promotion pour que cette dernière puisse se passer de son soutien.

jeudi 16 février 2012

Sports Media Productions

Cette nuit a vu l'annonce d'une nouvelle société : Sports Media Productions (S.M.P). Quel rapport avec le paintball ? Outre, le fait qu'elle ait été créée par trois figures majeures de notre sport, elle vient également d'acquérir les droits de diffusion pour toutes les manches de la P.S.P à venir et plus encore ...

Les trois lurons en question sont Matty Marshall (joueur Pro à la retraite et commentateur de talent), Dave Youngblood (le créateur de la marque Dye et membre du boardP.S.P) et enfin Patrick Spohrer (réalisateur de génie ayant à son palmarès certains des meilleurs films et docu sur le paintball mais aussi le réalisateur des derniers webcast de la P.S.P)

Alors que dans mon dernier billet, je faisais le constat d'un retour des media dans le milieu paintball mais aussi une difficulté croissante d'accrocher les joueurs avec de la lecture, S.M.P mise de nouveau sur la vidéo et plus particulièrement du streaming.

Jusqu'à présent, on ne peut pas dire que cela ait été un franc succès, que cela soit aux U.S comme en Europe, par des initiatives du milieu paintball ou par des chaînes de sport reconnues (Fox Sports, ESPN ou encore Eurosport). Le point commun de ces initiatives manquées et du media papier ? L'absence de spontanéité. Les joueurs connaissant dans l'heure qui suit la fin du tournoi le résultat, ils s'intéressent beaucoup moins au compte-rendu présent dans les mag' ou encore dans un DVD sorti plusieurs mois plus tard.

La solution du streaming pourrait être une solution mais a déjà été mise en place aux U.S comme en Europe avec des résultats mitigés. Dans le cas du vieux continent, après deux années de dur labeur, SOP.TV a du lâcher le morceau suite à des divergences avec le Millennium Series, quand aux U.S la N.P.P.L proposait un webcast franchement moyen et la P.S.P qui elle possédait un webcast de haute volée - à l'époque le couple Matty Marshall et Patrick Spohrer étaient déjà aux commandes - a du arrêter pour cause d'un coût de fonctionnement trop important à une époque de crise.

Quelle différence donc cette année ? D'une part, le fait qu'une société "indépendante" ait été créée témoignant d'un investissement conséquent, tant sur le plan humain que technique, d'autre part la volonté pour Dave Youngblood d'être présent sur d'autres circuits que la P.S.P. Quand à savoir, où S.M.P sera présent, c'est une autre question. On aimerait rêver d'une présence sur le Millennium Series

Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons que souhaiter bon vent à ce "nouvel" entrant dans le monde ô combien périlleux des media paintball.

Source :Social Paintball (en)

mardi 14 février 2012

Magazines : lecture gratuite pour tous

Cela fait plusieurs années que nous assistons à une véritable régression de la presse écrite paintball. Un à un, les magazines ont cédé du terrain face à l'assaut du numérique jusqu'à presque totalement disparaître - dans un premier temps concurrencés par les sites et les forums communautaires puis dernièrement par les réseaux sociaux. Cependant un autre phénomène est apparu il y a peu, l'émergence de magazines de paintball online.

Si nous faisons un rapide état des lieux, deux magazines online sortent du lot et n'ont pas sombré depuis leur lancement, il s'agit de Splat Magazine [lien] et PaintballX3 [lien] qui s'est même offert le luxe il y a quelques mois de lancer une version européenne [lien]. Ces magazines de paintball, ont la particularité d'être offerts aux lecteurs en trouvant leur financement grâce aux encarts publicitaires vendus auprès des annonceurs.

D'ailleurs, on touche du doigt l'une des contraintes de ces publications, le nombre incroyablement élevé de publicités, en général près de 50% du nombre total de pages. Cela dit, Facefull, l'un des rares rescapés de la presse écrite comptait lui aussi un bon tiers de son contenu réservé aux encarts pleine page - J'avoue ne pas savoir ce qu'il en est aujourd'hui, je n'ai pas relancé mon abonnement suite aux déboires de la société à livrer le mag' ou tout simplement à le faire paraître.

Cette semaine, un nouvel acteur apparaît dans ce modèle jusqu'à présent très anglo-saxon. Il s'agit du magazine Grip Paintball [lien]. D'origine lisboète, ce magazine a pour ambition de couvrir tous les évènements du Millennium Series et de faire paraître dans les deux semaines suivant chaque évènement le magazine. Pour les curieux qui auront cliqué sur le lien de l'outsider, vous aurez noté que le site est en ... portugais. Toutefois, le magazine aura sa version anglaise afin de s'ouvrir à un public plus important mais surtout de trouver un financement par le biais des sacro-saints annonceurs. Un exemple du mag' en langue anglaise peut-être lu en suivant ce lien.

La multiplication de ces magazines soulève quelques questions. Est-ce que le marché du paintball renoue avec la croissance au point de pouvoir proposer à nouveau des publications mensuelles et mobiliser une dizaine de personnes par titre ? Combien de lecteurs régulier compte les différents magazines - Splat et PaintballX3 comptent entre 8000 et 9000 membres sur leur page Facebook mais lisent-ils réellement tous le mag' en question ? Et surtout, y-a-t-il encore une place pour des publications plus classiques alors que les joueurs et les internautes de façon plus générale accordent de moins en moins de temps à la lecture sur le net ?

Des éléments de réponse pourraient peut-être se trouver du côté de Frost Publication éditeur de l'illustre XPaint, seule publication papier de qualité dans le milieu paintball. Avec la diversification de leur gamme : magazine dédié au woodsball* et plus récemment un autre dédié au softair, on peut se demander si la seule publication paintball dédiée à la compétition était suffisante à maintenir l'éditeur sur pieds.

mercredi 8 février 2012

Octopussy

Le billet du jour s'inspire directement d'une publication parue sur le blog View from the Deadbox (VFTD) et met en lumière la nature ambigüe des relations entre la société Adrenaline Games et sa branche Sup'Air Ball avec le monde de la compétition et les principaux promoteurs de tournois de paintball.

J'ai écris l'introduction de ce billet la semaine dernière déjà et depuis - oui je prends mon temps pour écrire un sujet - la situation a évoluée de façon plutôt surprenante sur les forums et blogs US consacré au paintball. Une véritable levée de boucliers parcours aussi bien les joueurs, les propriétaires de terrains et d'équipes évoluant au plus haut niveau.

Ce qui a mit le feu au poudre est l'annonce d'un nouveau kit d'obstacles gonflable de la part de Sup'Air Ball en vue de la reprise de la saison 2012 dans quelques semaines. Plutôt étrange me direz-vous lorsque l'on sait que la société de L. Hamet - oui encore lui, créateur entre autre, du circuit européen de paintballMillennium Series - procède tous les ans de la même façon.

Pour quelle raison se prennent-ils donc la tête uniquement cette année, si cette opération est reconduite tous les ans depuis plus de dix ans ? Tout simplement car pour la première fois, les joueurs ont eu la confirmation que Sup'Air Ball impose les changements d'obstacles à la ligue la plus importante au monde - la PSP - et de ce fait, oblige une bonne centaine de propriétaires de terrain à acheter leur kit pour pouvoir suivre les évolutions des ligues et ainsi conserver les joueurs fréquentant leur terrain.

Le représentant de la société Sup'Air Ball a tenté de calmer les ardeurs des internautes en intervenant directement sur le forum PB Nation et en traitant tout simplement de menteur l'une des figures les plus en vue actuellement aux US, le coach des Tampay Bay Damage [lien]. Manque de pot, il s'est très vite fait refoulé par un autre utilisateur qui a retrouvé une déclaration du représentant du circuit PSP affirmant il y a une semaine qu'il n'avait aucune idée des obstacles qui allaient être présenté cette année, et que la ligue n'avait aucune influence sur la décision d'ajouter ou modifier des obstacles [lien]. Depuis c'est le silence radio côté Sup'Air Ball.

Au delà de l'énorme couac au niveau communication, c'est aussi leur crédibilité et honnêteté qui est remise en cause sur le marché du paintball US. Les commentaires se multiplient bien évidemment un peu partout sur la toile, et de plus en plus de voix réclament une solution alternative à Sup'Air Ball.

Malheureusement, il y a peu de chance qu'un changement intervienne dans l'immédiat ou à l'avenir, la société mère, Adrenaline Games est un sponsor primordial pour la PSP. Encore une fois, nous retombons sur un travers que j'ai déjà cité à plusieurs reprises dans mes billets, à savoir la concentration extraordinaire des décisionnaires et des intérêts dans notre activité, qui rend pour ainsi dire impossible, un marché sain et transparent.

vendredi 3 février 2012

Rachat Procaps - ITV Richmond Italia

L'interview de Richmond Italia a été effectué il y a près de 10 jours par le site BuyPBL. Avec un peu de retard, voici sa retranscription et sa traduction. Vous ne retrouverez pas l'intégralité de l'ITV  mais seulement les grandes lignes, j'ai fait abstraction de certains points qui n'ont pas d'influence direct sur le marché européen.

Un petit retour en arrière s'impose avant tout, et réaliser une petite bio du personnage ne sera pas du luxe pour les éventuels nouveaux qui ont débarqués il y a peu sur la planète paintball.

Biographie

Richmond Italia, originaire de Montréal a commencé comme beaucoup d'entrepreneurs dans le milieu en tant que simple joueur de paintball. Après avoir fréquenté avec assiduité un terrain, il décide de se lancer à son tour en partenariat avec ledit terrain et finira au final par posséder un terrain indoor et quatre autres terrains outdoor. Au même moment il décide de se lancer dans la distribution de billes et commence à en importer. Il faut savoir qu'à cette époque, les billes étaient produites par des usines appartenant à des groupes pharmaceutique, ce qui finira par le décider à monter sa propre ligne de production. Procaps est né.

Ayant entre temps tissé des liens étroits avec certains grands noms du milieu et ayant joué pour la fine fleur des équipes de paintball américaines telles que Bushwackers, Avalanche, Image, Revolution, R. Italia trouvera un canal de distribution tout trouvé pour s'implanter sur le marché US. Le rouleau compresseur était en marche.

Business

Sans surprise, R. Italia confirme que nous évoluons dans un marché de niche, mais que celui-ci est ultra-dynamique avec l'arrivée régulière de nouveaux acteurs. Ce qui surprend toutefois, c'est le fait qu'il va à contre-courant du discours des autres géants de l'industrie en affirmant que le marché du paintball n'est plus en crise. Il admet que les années 2009 et 2010 ont été difficiles mais que le marché s'est stabilisé durant l'année écoulée et qu'une reprise est d'ores et déjà prévue pour 2012. Il affirme également que des entrepreneurs sont en cours de réinvestissement sur le marché.

Concernant une probable interférence entre ses deux sociétés, à savoir GI Sports et Procaps//Draxxus, il dit n'avoir aucune crainte que l'une ou l'autre cannibalisent mutuellement leurs ventes en raison de l'approche bien distincte de ces deux sociétés. GI Sports possède d'ores et déjà une base clientèle et un réseau de distribution bien à elle et n'aura par conséquent aucun effet sur Procaps.

Concernant Procaps, R. Italia compte faire table rase des décisions prises par son prédécesseur ces cinq dernières années et de revenir à la formule qui a fait le succès de la société par le passé, c'est à dire de mettre l'accent sur la très haute qualité des produits. Il désire faire à nouveau de la bille Hellfire, la référence absolue pour la bille de compétition de paintball.

Il profite de cette interview pour annoncer que de nouveaux produits inédits devraient arriver dans les mois à venir. Ces premiers produits seront des protections pour les joueurs et incluront de réelles innovations, qui bien évidemment devraient pousser à l'achat.

Il évoque ensuite le cas du calibre .50 qui a été annoncée par GI Sports il y a deux ans comme le futur standard sur les terrains de paintball. Il réfute la mort de ce produit et déclare que ce calibre, mois après mois, gagne de nouveaux adeptes. La raison principale de la non adoption massive du calibre .50 serait dû au coût trop important qu'engendre le changement de parcs de lanceurs par les propriétaires de terrains. Cependant, il reste confiant en l'avenir.

Sur le plan des partenariats, R. Italia promet de faire de Procaps à nouveau le leader en terme de soutient des équipes et indique que son entreprise sera celle qui reversera le plus d'aide aux équipes pour les saisons à venir.

L'interview de R. Italia prend fin sur un commentaire concernant l'absence de fusion entre les deux principaux circuits de paintball US : la PSP et la NPPL. Il se dit extrêmement déçu de l'absence de deal et n'y va pas par quatre chemins en dévoilant que les distributeurs ne peuvent plus se permettre d'être présent sur les deux circuits. Il estime que les circuits se sont tout simplement tiré une balle dans le pied.

 

Source : ProPaintball (en)

jeudi 2 février 2012

Vers une règlementation des terrains ?

Le dernier sujet de la semaine (SDLS) posté sur le site paintball-news.fr évoque la possibilité pour le paintball français d'adopter une charte qualité pour les sites de jeu.

Outre le fait que je n'ai absolument rien compris à l'analogie entre le lait et les terrains de jeu, je ne peux que reconnaître que nous avons un besoin urgent d'une règlementation pour les professionnels accueillant du public sur leurs terrains.

Cela fait trente ans que le paintball existe en France et honnêtement les seules services et infrastructures qui ont été améliorés depuis ses débuts sont ceux pouvant rapporter de l'argent au propriétaire d'un terrain. Tout ce qui touche au confort des joueurs ou des spectateurs (haha !) est anecdotique.

Comme Matt' le faisait remarquer dans son article, la question récurrente dans la bouche des nouveaux venus dans le monde du paintball est : "Où sont les toilettes ?" Est-ce que ça ne choque vraiment personne qu'aucune enseigne digne de ce nom et présente depuis plus de vingt ans sur le marché ne soit toujours pas équipée ?

Certes les coûts engendrés par un raccordement au système de la commune est excessif, mais n'importe quelle enseigne sérieuse est en mesure d'effectuer ce type d'investissement. Il ne s'agit ici que de mauvaise volonté. Petite réflexion à deux balles : Si depuis 20 ans, chaque professionnel avait mis 1€ de côté par client ayant fréquenté leur terrain, ne pensez-vous pas qu'ils auraient eu les moyens aujourd'hui de mettre en place certaines commodités ?

Cela me rappelle l'époque où les terrains de paintball proposant du turf n'existaient pas en France en raison d'un coût prohibitif. Il a simplement fallu qu'une personne arrive sur le marché en proposant ce produit associé à un concept pour que dans la foulée tous les autres trouvent soudainement des fonds et ne se mettent à en proposer aussi. Ça ne vous rappelle pas le discours de trois grosses sociétés en France face à un nouvel acteur ?

Cela m'amène cependant à une autre idée dégagée par le SDLS, celle qui veut que la non adoption de ces normes n'affectera pas les plus petits acteurs.

L'attribution d'une note aux terrains de paintball par un organisme, provoquera irrémédiablement la disparition des infrastructures les plus faibles. Quel client lambda choisirait un terrain avec une étoile quand deux autres terrains 5 étoiles sont présent dans la région ? Pensez-vous que des parents ne préfèrent pas réaliser 30 minutes de trajet supplémentaire pour un meilleur établissement pour leurs enfants? Je vous laisse seul juge.

Ne vous méprenez pas, je suis on ne peut plus d'accord avec la mise en place d'un label qualité pour les terrains de paintball. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que la plupart des mesures proposées ou qui seront proposées, pourraient déjà être en place depuis belle lurette.