dimanche 8 janvier 2012

Up & Down (2)

Retour sur un sujet débuté il y a plusieurs semaines de ça et traitant de la métamorphose du paintball sur le web francophone. Après m'être plongé dans ce passé que je qualifiais d'âge d'or, il me semble naturel de faire un point sur l'état des sites consacrés au paintball aujourd'hui.

Tout d'abord un constat. Je ne m'avancerai pas trop, je crois,  en disant que les sites communautaires à proprement parlé sont bel et bien mort. Aucun site francophone actuellement en ligne (p8ntbox, paintball-addict, speedball-world ou spritif-of-paint) n'est en mesure d'offrir un aspect communautaire à notre activité.

A la suite de la première partie de ce sujet, Matt - l'un des administrateurs de SOP - a échangé avec moi quelques brefs messages. Il mettait en avant la présence de plus en plus importante des réseaux sociaux face aux supports plus traditionnels comme les forums et sites de news.

Je ne peux objectivement pas dire le contraire. Facebook et Twitter dans une moindre mesure en France, sont responsables en partie d'une chute de la fréquentation des sites et des forums. Cela dit, je persiste à croire que ce n'est pas la seule raison qui a conduit à la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

Comment expliquer ce déplacement de fréquentation des sites vers Facebook si ce n'est par la décision des webmasters de ces mêmes sites internet ? Les gens n'ont fait que suivre naturellement la source d'information, de moins en moins de news sont présentées sur la page principale des sites au profit des pages Facebook. Dans ce cas, pourquoi continuer à aller sur les sites principaux ?

C'est un bon exemple de mauvaise gestion des moyens mis à la disposition des webmasters. Facebook permet en effet de réunir plus facilement une communauté, de faire connaître le site plus facilement grâce aux partages de sujets et aux interventions sur les publications, mais selon moi, la frontière doit s'arrêter là.

Le contenu doit continuer à être publié exclusivement sur les sites de news, quitte à être repris sur le flux de la page Facebook en affichant le premier paragraphe de l'article en question et de mener le lecteur potentiellement intéressé à cliquer sur le lien menant au site internet.

Un autre facteur souvent ignoré des webmasters quand à la perte d'audience et lui aussi lié au passage à Facebook, est tout simplement le nombre croissant de personnes refusant de s'inscrire sur le réseau social ou alors désactivant leur compte. Manque de chance pour eux, l'essentiel des news n'est plus présent sur le site principal et ils sont alors obligés de trouver un autre site internet.

Certains pourraient me taxer de pessimiste, ce n'est pas le cas. Je pense qu'il y a encore aujourd'hui la possibilité de remonter la pente, de restructurer - pour la énième fois - le paysage paintball sur le web. Cela passe bien sûr par une nouvelle ligne éditoriale en replaçant le contenu à sa place originelle mais de s'appuyer également sur un forum structuré, simple et vivant.

J'aborderai le sujet très spécifique des forums dans un prochain sujet, ce billet est déjà un tantinet trop long à mon goût pour rester lisible.

Et puis le premier match des Playoffs menant au Superbowl commence.

2 commentaires:

  1. PikOmatic/Samourai-Seb9 janvier 2012 à 11:33

    A vouloir etre partout on n'est plus nulle part? Cela dilue-t-il la qualité ?
    Depuis la disparition de Titot.com la communauté paint française n'a plus la meme "proximité", malgré les réseaux dits sociaux.
    Meme si j'espere le contraire, j'ai peur que ça ne s'arrange pas. Peut-etre qu'a l'epoque la communauté etait plus impliquée dans la mise en place, la reconnaissance du paintball en France, l'activité etant assez mal connue et marginale. Aujourd'hui bien plus etablie et connue publiquement, comme pour le reste, le joueur est consommateur et plus rares sont les acteurs.

    Merci pour ton blog!

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  2. Merci à toi pour partager tes impressions :)

    Tu dois être dans le vrai lorsque tu fais le lien entre la baisse de participation aux forums et une démocratisation du paintball en France.

    L'activité n'est plus associée aux paramilitaires ou autres joyeusetés tout aussi loufoques et le nombre de personnes qui l'ont pratiqué permettent d'en diffuser une image plus sereine. Il y a 10 ans, les gens étaient certainement plus fier de faire partie d'un groupe extrêmement restreint, cette tendance étant moins vrai, la notion d'appartenance s'amoindrie.

    Cela dit, je ne peux m'empêcher de penser à des contre exemples et à des sites liés à un hobby de niche et qui eux n'ont pas du tout subit ce contre-coup des réseaux sociaux en plus de dix années. Cependant, c'est vrai que la moyenne d'âge y est plus élevée ...

    Un facteur générationnel donc ?

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