mardi 10 janvier 2012

Маскировка

Depuis quelques semaines se joue à coups de communiqués de presse, de mails dévoilés, de publications sur les forums la tentative d'émergence d'un nouveau promoteur de tournois : le Miami Beach Tour.

Du nom d'une nouvelle boisson énergétique, ce circuit a pour ambition affichée d'offrir une alternative au ténor européen, le Millennium Series. A la tête de cette initiative, des joueurs de paintball épaulés par un investisseur ayant lui-même fait ses armes au sein de la communauté paintball.

Malgré des carences en terme de communication et de garanties de la part du Miami Beach Tour, le projet a de quoi enthousiasmer. Un secteur dominé par une seule et même entité n'a jamais été de bon augure pour les usagers. L'absence de concurrence faisant défaut, on en arrive vite à stagner, ou pire, à décliner. De fait, l'arrivée d'un "petit" nouveau est toujours intéressante à suivre.

Le Millennium Series, l'EPBF et GI Sportz sous la houlette de Laurent Hamet se sont vite portés devant l'arrivée du nouveau concurrent et diffusés moultes communiqués de presse pour se désolidariser de ce nouveau projet et par la même occasion à décrédibiliser l'organisation du Miami Beach Tour.

Nous arrivons au coeur du problème. Comment apporter un crédit quelconque à trois entités liées de près ou de loin à une unique personne et qui de surcroît, propriétaire d'un concurrent direct, le Millennium Series ?

L'industrie du paintball, connaît depuis quelques années, une concentration exceptionnelle. Peu à peu, les enseignes les plus importantes rachètent les moins grandes et cela quelque soit leur domaine : la vente de billes, de matériel, l'organisation de tournois, etc. … Cela ne peut que conduire de façon inexorable à des conflits d'intérêts et des partis pris.

Cette situation existe depuis de nombreuses années, mais c'est la première fois à ma connaissance qu'elle est exposée du plus grand nombre. Encore, que je ne sois pas sûr que tout les joueurs de paintball s'en rendent compte.

Le temps et la conjoncture économique aidant, cette situation ne fera que se renforcer avec le temps. L'apparition de nouveaux acteurs indépendants n'en sera que plus rare et les joueurs seront alors de plus en plus limités dans leurs choix.

Bien que le Miami Beach Tour ne respire pas (encore ?) le professionnalisme et la sérénité, je ne peux que leur souhaiter de concrétiser leur statut de promoteur de tournois mais aussi de concurrent du Millennium Series. Il leur faudra pour cela maîtriser les arcanes du milieu paintball, mais avant tout, s'assurer des partenariats solides et surtout inaltérables.

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