samedi 28 mai 2011

Paintball : reflet de la société de consommation ?

Avec la remise en état de mon genoux, je pense de plus en plus sérieusement à retourner sur les terrains et m'équiper de nouveau. En regardant à droite et à gauche, pour me faire une idée du matériel à acheter et des coûts que cela ne manquera pas d'engendrer, j'ai eu la surprise (?) que rien n'avait changé. Ou presque.

Comment peut-on s'étonner qu'il y ai aussi peu de pratiquants dans notre activité quand on voit que pour s'équiper correctement et pouvoir affronter d'autres joueurs réguliers, il faut verser l'équivalent de deux SMIC ? Et cela uniquement pour le matériel, ensuite vient le guerre de la nerf, la bille : le consommable par excellence et véritable source de revenu des professionnels du secteur.

Tous les fabricants s'échinent à nous sortir une nouvelle collection de vêtements, protections, harnais, lanceurs chaque année. Le pire dans tout ça, c'est qu'en bonne victime de la mode et des media véhiculant ces marques, nous continuons à acheter tous les ans du matériel.

J'ai cependant l'impression que petit à petit les joueurs ne suivent plus. Est-ce l'envie qui n'est plus là, les moyens plus limités des ménages, le manque de vraies innovations ?

Le fait est que Planet Eclipse (PE) a senti le vent tourner. Cette semaine, j'ai pu lire un article sur le site américain Pro Paintball, reprenant les propos de M. Planet Eclipse, Jack Wood. Et que dit-il M. PE ? Tout simplement qu'il n'y aura pas d'Ego en 2012, ni aucun autre lanceur de la marque d'ailleurs. 

Oui, vous avez bien lu. Rien que ça ! Jack - soyons intime - estime qu'il n'y a plus aucun intérêt à sortir un lanceur chaque année, si celui-ci ne propose pas une réelle avancée par rapport au modèle précédent. Une excellente nouvelle pour nous mais aussi pour PE.

Pour nous, cela signifie que nous aurons des lanceurs réellement plus performant d'une génération à l'autre, mais aussi que notre lanceur ne perdra pas 50% de sa valeur à la revente en moins de 10 mois. Pour PE, c'est aussi l'assurance d'avoir des frais de recherche et développement moins importants car étalées sur plusieurs années, sans compter sur des économies d'échelle du fait d'un plus grand nombre de pièces identiques vendues sur un laps de temps plus important.

Il semblerait que la réalité ait enfin rattrapé un acteur majeur du secteur, la question est maintenant : combien de temps mettront les autres écuries à adopter la même politique ?

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